L’Intelligence Artificielle (IA) peut sauver les commerces en Afrique

L’intelligence artificielle (IA) a le potentiel de révolutionner le commerce primaire en Afrique, un secteur qui représente environ 30% du PIB du continent. Pour beaucoup l’IA est dangereuse et compte remplacer l’humain dans les chaînes de travail. Beaucoup ont peur de cette ère qui s’annonce et se voient très méfiants envers l’intelligence artificielle. Or, si l’IA est bien encadrée et bien utilisée, elle peut servir l’humain et même aller au-delà. 

 

Jérôme RIBEIRO, Président Fondateur de Human AI est convaincu que l’avenir de l’IA sur le continent Africain est très prometteur. Ce dernier insiste sur la nécessité d’une IA “accessible et bénéfique”.

 

« En investissant dans l’éducation, en soutenant les entrepreneurs et en créant des politiques favorables, l’Afrique peut non seulement rejoindre la révolution de l’IA, mais aussi la diriger dans certains domaines. L’Intelligence Artificielle (IA) connaît une croissance rapide et transforme divers secteurs, de la santé à l’éducation, en passant par les finances. Les récentes innovations telles que les voitures autonomes et les assistants personnels intelligents témoignent de son avancée. Selon McKinsey, l’IA pourrait générer jusqu’à 13 400 milliards de dollars de valeur ajoutée annuelle d’ici 2030 dans l’économie mondiale. Les investissements mondiaux dans la recherche et le développement en IA ont considérablement augmenté, les États-Unis ayant investi 40 milliards de dollars en 2020. Une compétition technologique intense se déroule principalement entre la Chine et les États-Unis. Le nombre d’emplois liés à l’IA a explosé, avec une augmentation annuelle de 74% des offres d’emploi mentionnant « intelligence artificielle » au cours des quatre dernières années. L’IA trouve également des applications croissantes dans le secteur de la santé, avec un marché estimé à 31,3 milliards de dollars d’ici 2025. Elle connaît une expansion rapide dans l’industrie manufacturière, avec un taux de croissance annuel composé de 57,2% de 2020 à 2027 » a confié Jerôme Ribiero au confrère Mondafrique.

 

Amélioration de la production agricole

L’IA peut aider à prédire les rendements des cultures, à identifier les maladies et les ravageurs, et à optimiser l’utilisation des engrais et des pesticides. Des drones équipés d’IA peuvent être utilisés pour surveiller les cultures et pulvériser des pesticides de manière précise. Des robots peuvent être utilisés pour la récolte et la plantation, ce qui peut réduire les coûts et améliorer la productivité.

 

Meilleure gestion des stocks et de la chaîne d’approvisionnement

 

L’IA peut aider à optimiser les stocks, à réduire les ruptures de stock et à améliorer la traçabilité des produits. Des systèmes de blockchains basés sur l’IA peuvent améliorer la transparence et la sécurité de la chaîne d’approvisionnement.

 

Facilitation de l’accès au financement

 

L’IA peut être utilisée pour évaluer la solvabilité des agriculteurs et des petites entreprises, ce qui peut leur faciliter l’accès au crédit. Des plateformes de financement participatif basées sur l’IA peuvent permettre aux agriculteurs de collecter des fonds auprès d’investisseurs du monde entier.

 

Développement de nouveaux marchés

 

L’IA peut aider à identifier de nouveaux marchés pour les produits agricoles africains et à développer des produits et services adaptés aux besoins des consommateurs. Des plateformes de commerce électronique basées sur l’IA peuvent aider les agriculteurs à vendre leurs produits directement aux consommateurs, ce qui peut leur permettre d’obtenir de meilleurs prix.

 

Renforcement des capacités

 

L’IA peut être utilisée pour former les agriculteurs aux nouvelles technologies et aux meilleures pratiques agricoles. Des programmes d’éducation et de formation basés sur l’IA peuvent aider à développer les compétences nécessaires pour tirer parti de l’IA dans le commerce primaire.

 

Exemples concrets

 

Au Kenya, l’entreprise Wefarm utilise l’IA pour fournir aux agriculteurs des conseils personnalisés sur la culture du maïs. Au Rwanda, l’entreprise Zozio utilise l’IA pour connecter les agriculteurs aux acheteurs et aux services financiers. En Afrique du Sud, l’entreprise Aerobotics utilise des drones équipés d’IA pour surveiller les cultures et les arbres fruitiers.

 

Défis

 

Le manque d’infrastructures numériques et de données de qualité freine l’adoption de l’IA dans le commerce primaire en Afrique. Le coût élevé des technologies d’IA peut également être un obstacle pour les petites entreprises et les agriculteurs. Il est important de veiller à ce que l’IA soit utilisée de manière éthique et responsable, et qu’elle ne creuse pas les inégalités existantes.

 

La SIA 2024 à Lomé

 

L’IA a le potentiel de transformer le commerce primaire en Afrique et de contribuer à la croissance économique et au développement durable du continent. Il est important de mettre en place des politiques et des programmes pour soutenir l’adoption de l’IA dans ce secteur et pour s’assurer qu’elle profite à tous. Fort de ce qui précède, le Togo se positionne pour accueillir la première semaine de l’Intelligence Artificielle (SIA 2024) prévue pour se tenir à Lomé, la capitale togolaise du 04 au 08 juin 2024.

 

L’événement qui se tient sous le haut patronage du président de la république togolaise Faure Essozimna Gnassingbé, sera organisé par la branche togolaise du Conseil International pour l’Intelligence Artificielle (CONIIA-Togo) avec l’appui de Human AI, structure spécialisée dans le développement des nouvelles technologies et qui met l’humain au cœur de l’intelligence artificielle.

 

Le thème retenu pour la première édition de cet évènement grandeur nature qui met le Togo au-devant de la scène mondiale est « l’IA au Togo et en Afrique : Etat des lieux, opportunités et enjeux sociétaux ». Il a entre autres pour objectif de sensibiliser et éduquer un public diversifié sur l’importance croissante de l’IA dans le monde contemporain, faciliter la compréhension de l’Intelligence Artificielle grâce à des approches pratiques, encourager les échanges entre professionnels, académiques, et passionnés de technologie.

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