Depuis le vendredi dernier, des images des corps de plusieurs jeunes africains morts jonchant la barrière de Melilla suscitent de vives réactions et relancent le débat sur la politique des pays africains à offrir des conditions approchant celles que vont chercher ces bras valides sur le vieux continent.
En effet, des dizaines de corps jonchaient l’entrée sud-est de Melilla, au niveau de la frontière entre le Maroc et l’Espagne. Les informations rapportent qu’environ 2000 migrants subsahariens ont tenté la périlleuse escalade du mirador hérissé d’un barbelé haut de six mètres, après une traversée par le désert et une escale dans les pinèdes du mont Gurugu.
Armés de pierres, bâtons, couteaux, ces migrants africains ont entrepris une tentative d’entrée massive le vendredi dernier dans l’enclave espagnole de Melilla qui a conduit à des affrontements sans précédent entre eux et les policiers marocains.
Ces personnes ont trouvé la mort “dans des bousculades et en chutant de la clôture de fer lors d”un assaut marqué par l’usage de méthodes très violentes de la part des migrants”, ont déclaré les autorités locales marocaines qui ont avancé 23 clandestins morts dans le bilan actualisé samedi tandis que les ONG en donnent 37. Seulement 130 Africains en “situation irrégulière” ont pu franchi la barrière pour retrouver ‘l’Eldorado’.
Le chef de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a dénoncé “le traitement violent et dégradant de migrants africains” et réclamé une enquête sur ce “drame”.
Il est connu de tous que la plupart des candidats africains à l’émigration cherchent à partir en raison des conditions difficiles qui règnent dans leurs pays d’origine. Aussi, faut-il le souligner, la traversée périlleuse du désert et de la Méditerranée vient du fait que l’accès aux autres continents semblent de plus en plus difficile.
Contrairement aux pays africains, les occidentaux ont pris des mesures pour simplifier l’immigration de leurs citoyens vers d’autres pays et continents.
Environ 50 migrants ont organisé un sit-in ce lundi devant un centre d’accueil de Melilla contre “le traitement inhumain” des migrants au Maroc. “Nous ne sommes pas liés à la mafia, nous sommes en quête d’une vie meilleure loin de la guerre et de la pauvreté“, ont-ils clamé.