L’Alliance des Professionnels de l’Enseignement Privé Laïque du Togo (APEPLT) est depuis quelques semaines en campagne de sensibilisation à l’endroit des promoteurs d’établissement privé laïc du Togo. Objectif : échanger avec ces derniers sur les mutations et reformes en cours dans le secteur de l’éducation au Togo.
L’APEPLT était le mercredi 15 février 2023 dans l’enceinte de l’Ecole primaire publique PP Soviépé pour échanger avec les promoteurs d’établissement privé laïque, de la zone Lomé Ouest.
A l’ordre du jour, six sujets préoccupants sur les reformes enclenchées par le ministre Dodzi Komlan Kokoroko. Il s’agit de : l’obligation pour les enseignants de disposer des autorisations d’enseigner et de diriger ; la transformation des ENI en ENFPE, rattachées aux Universités ; l’interdiction des cours de répétitions payants ; la violence en milieu scolaire et l’utilisation des élèves à d’autres fins ; la nouvelle exigence du permis de construire ; et le relèvement du SMIG tel qu’annoncé en début d’année par le gouvernement.
Pour le président de l’APEPLT, Bruce Kuassi Essan, les reformes enclenchées par le ministère des enseignement primaire et secondaire et de l’artisanat viennent pour améliorer le rendement des acteurs de l’éducation. Elles ont pour objectifs l’assainissement du milieu scolaire, la professionnalisation du métier de l’enseignement et la revalorisation de la fonction enseignante.
« L’école privé laïque a végété dans un grand amateurisme depuis son existence et cela a fait mal aux promoteurs et mal aux enseignants également. Aujourd’hui les textes que le ministère veut appliquer et qui font trembler le secteur ne sont pas nouveaux. Ils existaient depuis et ont simplement été réactivés ces derniers temps par le ministre Kokoroko », a renseigné monsieur Bruce Kuassi Essan.
Sur la question du SMIG, le président de l’APEPLT a fait savoir que son application sera progressive. Il a toutefois précisé que le respect de cette décision du gouvernement entrainera par ricochet une augmentation d’au moins 10 à 15 pourcent des frais d’écolages dans les établissements privés laïcs.
Sur les autres dispositions, notamment l’obligation pour les enseignants de disposer des autorisations d’enseigner et de diriger, le permis de construire, Il a tenu à préciser que les promoteurs d’établissements n’ont pas le choix que de s’adapter au risque de se faire rattraper. « Nous devons devenir des partenaires du gouvernement, il en va de notre crédibilité et de la prise en compte de nos doléances » a –t-il conclu.
Les séances de sensibilisation démarrées à Lomé se poursuivront dans les cinq régions du territoire national.
Créée en 2017, l’Alliance des Professionnels de l’Enseignement Privé Laïque du Togo (APEPLT) regroupe les acteurs de l’enseignement privé laïque.