Togo/Lutte contre le corruption et l’impunité : la SMPDD s’engage activement

Dans une démarche visant à promouvoir la justice et à éradiquer la corruption, Solidarité Mondiale pour les Personnes Démunies et les Détenus (SMPDD) s’engage activement avec diverses organisations pour renforcer l’intégrité du système judiciaire togolais lors d’un atelier de deux jours démarré ce 07 mai 2024 à Lomé.

Réunissant une diversité d’acteurs, notamment la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Haplucia), cette initiative témoigne d’une volonté collective de prévenir les pratiques néfastes de corruption et de torture.

En ouvrant les travaux, le directeur de cabinet du ministère de la justice, Kadanga Tchalim, a souligné que « cet atelier est une occasion pour définir des plans d’actions et des approches de solutions pour lutter contre la corruption et la torture au Togo »

A l’occasion, le directeur des programmes de la SMPDD, Joel Kessouagni a souligné pour sa part le lien entre corruption et violations des droits de l’Homme, en mettant un accent sur les mécanismes par lesquels la corruption judiciaire alimente l’impunité et favorise la criminalité organisée.

« Cet atelier a été pensé en collaboration avec la Commission Nationale des Droits de l’Homme pour consolider les actions de prévention vis-à-vis de la corruption dans le système judiciaire. Partant de ce lien qui existe entre la corruption et la torture, il est de notre devoir de mener des actions en synergie avec les parties prenantes pour lutter contre ce fléau » a indiqué dans son propos, Joel Kessouagni, avant d’ajouter que : « la corruption est le principal facteur des pratiques de torture et autres violations des droits de l’Homme dans les lieux de détention puisqu’il a été suffisamment démontré que des décisions corrompues peuvent aboutir à des violations des droits fondamentaux et de l’égalité devant la loi. Les individus ayant des ressources financières peuvent être en mesure d’acheter des faveurs, tandis que ceux qui sont moins fortunés peuvent être désavantagés » a indiqué Joel Kessouagni.

La lutte contre la corruption exige des réformes profondes, allant de l’amélioration de la transparence à la formation éthique des professionnels du droit. Dans cet ordre d’idées, Kodjo Gnambi Garba, de la CNDH, a, pour sa part, insisté sur l’importance d’une collaboration étroite entre les acteurs pour identifier et prévenir ces fléaux.

« Nous avons souvent tendance à penser qu’il s’agit forcément de gros sous quand on parle de corruption, mais ce n’est pas le cas. Il y a corruption lorsqu’il s’agit de un franc ou de l’obligation ou devoir de rendre service à son prochain. Nous avons donc estimé qu’il est important d’échanger sur cette thématique ensemble avec les acteurs impliqués pour voir comment faire pour limiter les dégâts liés à ce fléau » a martelé Kodjo Gnambi Garba.

Travaux de l’atelier

Le premier jour de l’atelier a permis une exploration approfondie des enjeux, pour ressortir les cadres normatifs, les facteurs de risques et les conséquences de la corruption judiciaire. Le deuxième jour a été consacré à l’élaboration de stratégies concrètes d’enquête et de poursuite en cas d’actes de corruption.

Photo de famille

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