Dans un message posté sur sa page Facebook, l’international togolais Emmanuel Sheyi Adebayor annonce qu’il devrait retire sa plainte et plaider pour la libération des artistes Papson Moutité et Gogoligo en garde à vue depuis vendredi dernier et en attente d’être déféré vendredi prochain à la prison civile de Lomé. Emmanuel Adebayor a dans ce sens formulé une lettre adressée à Poyodi Essolizam, procureur de la République près du tribunal, afin de demander la libération des deux détenus.
LIRE L’INTÉGRALITÉ DE SON MESSAGE
« Je voudrais remercier chacun d’entre vous pour les nombreux messages depuis le début de cette affaire m’opposant à Gogoligo et Chantre Moutite. L’euphorie suscitée par l’affaire montre à quel point les réseaux sociaux occupent une place assez importante dans nos vies et que leur utilisation doit se faire dans le strict respect de la vie privée des autres.
Les avis sont divergents sur la question, et j’ai pris le temps de lire tout un chacun.
Ainsi, après moult réflexions personnelles et avec mon entourage, j’ai décidé de demander la libération de Gogoligo et Chantre Moutite, qui sont malgré tout, mes frères. Je mesure à quel point cette décision que je prends pourrait paraître aux yeux de certains comme une sorte de show médiatique. Mais rassurez-vous, il n’en est rien ! Je suis conscient que plusieurs d’entre vous seront déçus, eu égard aux comportements de Gogoligo et Papson envers de paisibles citoyens depuis des mois, mais je vous demande, comme je l’ai fait, de leur pardonner. Cependant, je demande à la justice de poursuivre son travail pour que toute la lumière soit faite dans cette affaire.
J’ai tout donné au Togo. J’ai consacré une immense partie de ma vie au football Togolais. Pour ceux qui s’en rappellent toujours, j’ai même frôlé la mort pour le Togo. Que ce soit, les insultes ou les balles destinées à ma personne ; je n’ai jamais arrêté d’aimer mon pays. J’ai tout donné et j’ai toujours donné. Je ne me suis pas arrêté au football. J’apporte toujours mon soutien dans de différentes communautés du pays.
« Quand je sors dans la rue, les gens m’appellent “vodoua”, d’autres m’appellent “légende” et j’en passe. Je sais que ce n’est pas le hasard. Cette image dont on parle, je l’ai construit. Malgré tout cela, certains individus ne résistent pas à l’opportunité de salir mon nom. Mais, n’oublions pas que la force du baobab est dans ses racines.
La culture de la paix, de la tolérance et du vivre ensemble est une valeur que nous devons constamment rechercher et entretenir.
Les réseaux sociaux sont une chance formidable pour notre génération et celles à venir. Mais ils peuvent aussi, si nous en faisons un mauvais usage, se transformer en une véritable arme de destruction. J’ai aussi connu quelques moments d’écarts sur les médias sociaux, mais j’ai toujours essayé de ne pas trop m’écarter du respect de la vie humaine et de l’intimité des autres.
Pour revenir à cette affaire, je réitère mes remerciements aux forces de l’ordre qui ont su si bien jouer leur rôle dans cette affaire et surtout au Procureur de la République pour sa promptitude. J’espère que cet épisode servira de leçon à Gogoligo et à Papson et au-delà à tous les utilisateurs des réseaux sociaux surtout avec l’apparition du phénomène des influenceurs.
Respectons-nous. Vivons ensemble. Évitons la calomnie et le chantage surtout sur les réseaux sociaux. Ce sont d’excellents outils mais ils peuvent détruire aussi. Utilisons-les à bon escient. »