Au Togo, un enseignant volontaire est désormais indesiré dans les établissements scolaires et centres de formation pour faute grave.
Il s’agit du sieur Sessey Samaty, enseignant volontaire en service à l’EPP Afagnan Gleta/A, qui a été coupable de séquestration et de viol sur une élève mineure, renseigne un récent courier du Secrétaire général du Ministère des Enseignements Primaire Secondaire Technique et l’Artisanat.
Dans sa lettre adressée aux directeurs régionaux de l’éducation, Emmanuel B. Ahiya precise que l’enseignant susmentionné fut incarcéré puis libéré actuellement.
Il a, par ailleurs, invité les directeurs régionaux de l’éducation à instruire tous les chefs d’établissements de leurs ressorts pédagogiques de ” ne pas admettre le mis en cause comme enseignant “ dans le système éducatif togolais.
À travers la révocation de cet enseignant volontaire, le gouvernement togolais joint l’acte à la parole en ce qui concerne les peines réservées aux auteurs de violences sexuelles sur des apprenants, de l’école primaire à l’université.
En effet, l’Assemblée nationale togolaise renforçait, le 28 novembre 2022, l’arsenal juridique de lutte contre les violences sexuelles en milieu scolaire. Adoptée à l’unanimité de tous les députés, la loi portant protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel au Togo s’inscrit dans une dynamique intégrale en ce qu’elle épouse la démarche trinitaire de la prévention à la réparation en passant par la répression.
Elle prévoit à cet effet, que tout auteur d’acte à caractère sexuel sur un apprenant tombe sous le coup de la loi. Ainsi, pour une grossesse, l’auteur encoure une peine d’emprisonnement de 1 à 5 ans et une amende allant de 1 millions à 5 millions de francs CFA si l’apprenant à 16 ans. Le double de la peine lui sera infligé si la victime a moins de 16 ans.
Pour rappel, une enquête réalisée entre septembre 2020 et mars 2021 affiche un tableau de 1.244 cas de grossesses précoces et non désirées en milieu scolaire au Togo. Plus de la moitié de ces filles n’ont pu poursuivi normalement leur cursus scolaire. Autrement dit, le sexe et les études ne font pas bon ménage !