En anticipation au programme d’assurance maladie universelle et pour réduire significativement la mortalité maternelle et néonatale, le gouvernement togolais a lancé il y a trois ans, le programme « Wezou ». Le Programme national d’accompagnement de la femme enceinte et du nouveau-né connait récemment une extension.
Après une rétrospection des défis que rencontrent des femmes en situation de grossesse au Togo entre autres, l’introduction de nouvelles réformes et dispositions par le gouvernement en faveur de jeunes futures mamans est devenue impérative.
Ainsi donc, si le programme était jusque-là ouvert à toutes les femmes enceintes vivant au Togo dès la confirmation de l’état de grossesse, y compris les personnes étrangères résidant, il est désormais accordé aux jeunes filles mineures enceintes (-moins de 18 ans).
En effet, l’État togolais justifie que le programme était autrefois limité parce qu’il encouragerait les grossesses précoces et déresponsabiliserait leurs auteurs et les parents.
Toutefois, lorsqu’une mineure enceinte se présente au centre de santé agréé pour le programme Wezou, une dérogation est faite pour sa prise en charge. Depuis la prise de cette mesure, 11.071 mineures sont déjà recensées dans le cadre du programme contre 384.332 femmes enceintes enrôlées depuis 2021.
En rappel, la prise en charge incluant l’accouchement est payée par l’État à hauteur de 14.720 francs CFA et le pack des prestations est composé d’une consultation prénatale avec remise du carnet mère enfant ; des analyses dont des tests urinaires, de la pharmacie ; une supplémentation en fer pendant la grossesse sur une période de 03 mois (180 comprimés) ainsi que la consultation.
Aussi, faut-il noter qu’un forfait est aussi prévu incluant l’hospitalisation, l’achat d’un kit d’accouchement, le suivi post natal, l’achat de certains médicaments, etc. À la date du 30 juin 2023, le montant provisoire des prestations enregistrées sur la plateforme digitale s’élève à 2,8 milliards de francs CFA.