Instituée en 2014, le monde célébrait le lundi 31 octobre 2022, la Journée mondiale des villes autour du thème «Agir localement pour un impact global», visant à inviter les villes du monde entier à prendre des mesures procréatives pour contribuer davantage à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD).
Cette date marque également la fin de l’initiative «Octobre urbain» qui attire l’attention de la communauté internationale sur les défis de l’urbanisation.
L’objectif à travers ce thème, selon l’Organisation des nations unies (ONU), est de rassembler les différents partenaires afin qu’ils partagent leurs expériences et les approches nécessaires pour donner aux gouvernements locaux et régionaux, les moyens de créer des villes plus écologiques, plus équitables et durables.
Tenue à Shanghai en Chine, cette 8ème édition a offert une occasion réaffirmée aux centaines d’acteurs participants de plaider en faveur d’un développement durable renforcé par les villes et les communautés locales.
En effet, alors que les villes sont confrontées à de nombreux défis d’ordre divers, 55% de la population mondiale vit dans les villes et d’autres milieux urbains. Mais d’ici 2050, ce chiffre passera à 70% renseigne les données des nations unies.
La ville durable
L’ODD n°11, préconise de “faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables”.
Une ville durable est une ville résiliente aux impacts négatifs environnementaux mais qui propose au contraire, des avantages sociaux, environnementaux et économiques.
Elle promeut à sa population, des modes de consommation et de production durables conformément aux conditions territoriales, géographiques, sociales, économiques et culturelles propres de cette ville.
Les villes qui se veulent durables doivent d’être autosuffisantes en énergie par exemple, gérer les déchets pour produire de l’énergie, disposer de moyens de moins polluants, entretenir les espaces verts et faire usage correct de ses ressources naturelles.
Aussi, doit-il être une ville dans laquelle les individus peuvent profiter des mêmes droits et bénéficier équitablement des opportunités offertes par la ville.
Le sanitaire
L’ONU à travers sa branche de la santé, l’OMS, a mis en lumière l’aspect sanitaire de la ville durable.
” Nous avons désespérément besoin de devancer les défis qui affectent la santé et le bien-être des citadins “, a évoqué le directeur du Département des déterminants sociaux de la santé à l’OMS, Dr Etienne Krug.
Il estime que “des politiques urbaines fortes doivent donner la priorité à la santé, afin de garantir des communautés résilientes et dynamiques pour que les gens puissent vivre, travailler, aller à l’école et jouer, tout en protégeant ceux qui sont les plus vulnérables.”
L’institution propose de répondre aux besoins des habitants de la ville en leur garantissant une meilleure qualité de l’air, un approvisionnement en eau salubre et un assainissement amélioré ; une planification urbaine saine ; des environnements sans fumée ; sécurité routière ; prévention de la violence et des blessures ; des systèmes et régimes alimentaires sains ; la gestion environnementale des maladies à transmission vectorielle ; et la préparation aux urgences sanitaires et humanitaires.
Implication des gouvernements locaux
L’importance de l’implication du pouvoir local dans la construction et gestion des villes durables a été mise en évidence par le secrétaire général de l’ONU, António Guterres.
” L’action au niveau local est fondamentale”, a-t-il rappelé en appelant à mettre ” nos communautés au cœur des villes de l’avenir “.
Pour sa part, la directrice exécutive d’ONU-Habitat, Maimunah Mohd Sharif, rejoint le patron des nations unies en déclarant, ” Nous devons reconnaître que les communautés doivent être au centre de la conception de leurs propres solutions à long terme et nous devons les écouter car leur expérience sur le terrain nous aidera à renforcer la résilience et l’équité à l’avenir”.
Villes durables au Togo
Au Togo, des initiatives se prennent pour offrir aux habitants des villes et particulièrement ceux de la capitale, une ville réinventée.
Dans ce cadre, le projet des communes climatiquement intelligentes (Smart Cities) dont la convention signée entre le gouvernement, le PNUD, et la CTCN en mars 2021 a été lancé en juin 2022 dernier et prenait en compte une dizaine de communes.
L’idée est de s’appuyer sur les nouvelles technologies et une gestion plus rationnelle des espaces, pour répondre aux défis liés à l’accroissement de la démographie urbaine, dans des domaines comme le foncier, l’accès à l’eau, l’énergie, la gestion des déchets, l’accès aux infrastructures scolaires, les transports, les services de santé, la productivité, la conservation ou encore la transformation agricole.
Le pays a également décider d’exonérer les véhicules électriques des droits d’importation. Cette mesure vise à encourager les Togolais à opter pour les véhicules propres et à réduire la pollution.L
a capitale projette l’adoption progressive, dans les prochains mois des véhicules électriques de transport en commun pour une meilleure réponse aux défis climatiques.
Par ailleurs, une récompense pour les villes qui ont fait des progrès remarquables en matière de développement durable est mise en place conjointement par le Programme des nations unies pour les établissements humains, le ministère du logement et du développement urbain-rural chinois et le gouvernement municipal de Shanghai. La récompense sera présentée pour la première fois en 2023.