Sources d’expériences sociales, la musique et le cinéma font partie des arts qui favorisent les relations au-delà des mots car ils sont intergénérationnels et leurs actions sont multiples. Au Togo, leurs impacts ne sont malheureusement pas que positifs ; ils contribuent à la dépravation des mœurs.
” La musique adoucit les mœurs “, pensait Aristote à l’époque où la musique ne prônait que des vertus éducatives et apaisantes. Le constat depuis ces deux dernières décennies est que la jeunesse Togolaise qui croit évoluer au rythme de la société occidentale perd les pédales en s’illustrant beaucoup plus par des actes déplorables et peu valorisants de leur culture, conduisant le gouvernement à prendre une importante décision.
Le ministre togolais de la culture et du tourisme, Kossi Gbényo Lamadokou, dans un communiqué en date du 06 juin 2023, dit constater avec “beaucoup d’amertume”, la prolifération des chansons et films aux paroles et actes obscènes. Des contenus qui, malheureusement compromet les efforts du gouvernement à l’éducation aux bonnes mœurs, à la citoyenneté et au patriotisme.
Dans la note visant à mettre fin à ces pratiques qui n’honorent ni la musique, ni le cinéma togolais, le ministre de la culture et du tourisme rappelle à l’attention de tous, la fonction sociale de l’art, celle de former, d’éduquer, de divertir et d’adoucir les mœurs.
Ainsi, en collaboration avec la Fédération Togolaise de Musique (FTM) et les professionnels du cinéma, le ministre de la culture et du tourisme prévient que ” dorénavant, des sanctions allant du retrait de la carte du BUTODRA et de l’attestation d’artiste ou de cinéaste, à la radiation du registre national des artistes et au refus de soutien multiforme du ministère, seront appliquées aux auteurs desdits actes”.
Aussi, faut-il noter qu’en cas de récidive, le ministre se réserve le droit de faire appliquer, conformément à la réglementation en vigueur, l’article 394 du code pénal qui punit toute personne qui diffuse ou fait diffuser publiquement des incitations à des pratiques contraires aux bonnes mœurs par paroles, écrits ou tous autres moyens de communication.
Les producteurs, les promoteurs, les managers ainsi que les diffuseurs de ces contenus n’en seront pas exclus.
Dans la foulée, beaucoup de citoyens togolais ont acclamé cette décision mais ont souhaité vivement que l’acte se joigne à la parole.