Élections de 2024 : La CENI se garde encore d’accréditer les observateurs de la Commission paix et justice Togo 

La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) du Togo a récemment rejeté la demande d’accréditation de la Commission Episcopal Justice et Paix Togo (CEJP-TOGO) pour observer les élections législatives et régionales de 2024.

 

Dans une correspondance adressée au responsable du conseil épiscopal justice et paix Togo, le président de la CENI a exprimé ses remerciements pour la demande d’accréditation. Cependant, la CENI a décidé de ne pas donner suite favorable à cette demande pour des raisons spécifiques.

La décision de refus d’accréditation, selon l’institution repose sur le non-respect des critères édictés par la CENI concernant l’accréditation des observateurs nationaux. En effet, la commission paix et justice Togo n’aurait pas fourni de preuve de source de financement dans le dossier transmis à la CENI, malgré le projet de déploiement jusqu’à cinq cents (500) observateurs pour les élections.

Sur les ondes de la radio Vatican ce mardi 23 avril 2024, l’évêque de Kpalimé et président de la Conférence des Évêques du Togo (CET), Monseigneur Benoît Alowonou, a précisé lors de cette émission que les 500 observateurs annoncés pour l’observation du double scrutin sont des bénévoles provenant des diocèses du Togo. Il a souligné que ces observateurs sont des ressortissants togolais et des membres bénévoles de la communauté ecclésiale, ne nécessitant donc aucun financement externe.

Ce n’est pas la première fois, nous sommes récusés sous ce motif et nous avons toujours répondu à ce sujet que nos observateurs sont venus des sept diocèses du Togo et nous n’avons pas besoin de financement parce que les paroissiens sont des filles et fils du pays. Nous ne pouvons donc pas justifier l’injustifiable “, a déclaré Mgr Alowonou.

Si la transparence et la légitimité des observateurs sont des éléments clés dans le bon déroulement et la crédibilité des élections, cette situation met en exergue les défis et les exigences auxquels sont confrontées les organisations de la société civile qui souhaitent jouer un rôle actif dans le suivi et la surveillance des processus électoraux dans le pays.

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