État d’urgence sécuritaire dans les Savanes : « Des contrôles, interdictions et assignations à résidence sont possibles », prévient le Ministre Payadowa Boukpessi

Face à la menace terroriste grandissante, le gouvernement togolais a adopté hier en conseil des ministres, un décret instaurant l’état d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes. Une mesure sur laquelle le ministre d’Etat, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires, Payadowa Boukpessi est revenu pour plus d’informations.

Invité dans le journal de 20 heures de ce jour sur la Télévision nationale (TVT), le ministre d’Etat a évoqué les questions relatives aux actions et mesures qui peuvent être menées au cours de l’état d’urgence sécuritaire dans cette région. Le ministre Boukpessi a notifié qu’au cours de l’état d’urgence sécuritaire, “il peut y avoir l’assignation à résidence.”

En effet, détaille-t-il, “le ministre de l’Administration territoriale, après avis du ministre de la Sécurité peut prescrire une mesure d’assignation à résidence contre toute personne, lorsqu’il existe des raisons sérieuses de penser que par son comportement, ses propos ou ses relations, celle-ci est susceptible de commettre, ou de faciliter un acte terroriste.”

Il noté par ailleurs que la police ou la gendarmerie peut procéder à des opérations de contrôles d’identité ou d’interpellations sur la voie publique de toute personne qui par son comportement laisse croire qu’il y a des risques que celle-ci peut commettre des attentats dans le pays.

Selon lui, l’expulsion d’étrangers et l’interdiction de rassemblement suspects peuvent aussi y s’appliquer comme mesures sécuritaires.

L’expulsion d’étrangers et l’interdiction de séjour au Togo, lorsque des informations concordantes indiquent qu’une personne est susceptible d’être impliquée dans des attentats. Il peut être également décidé au cours de cet état d’urgence, l’interdiction de circulation et de rassemblement des personnes sur les voies publiques“, a éclairé le ministre d’Etat en informant que la durée de cette disposition est de trois mois reconductibles si nécessaire.

Pour rappel, ce décret a été pris conformément aux lois et textes réglementaires notamment, la Constitution du 14 octobre 1992, la loi sur la sécurité intérieure du 12 août 2019 et l’ordonnance du 2 octobre 2020.

Y.S

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