Journée africaine de lutte contre la corruption : La HAPLUCIA a marqué la célébration à travers une caravane dans le Grand Lomé 

Le 11 juillet 2023 marque les vingt ans du jour où l’Union Africaine (UA) a adopté la Convention de l’Union Africaine sur la Prévention et la Lutte Contre la Corruption (CUAPLCC). Cette date marque également la septième journée africaine de lutte contre la corruption. C’est dans cette optique qu’au Togo, la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA) a organisé lundi 10 juillet dernier une grande caravane à travers les artères de la ville de Lomé.

 

L’activité qui s’est tenue en marge de la célébration de la journée africaine de lutte contre la corruption et qui a mobilisé le personnel de la HAPLUCIA, du CACIT et d’autres entités vise d’abord à sensibiliser la population sur les méfaits de la corruption et les infractions assimilées.

Le Vice rapporteur de la HAPLUCIA, Ayayi Apélété Kudjoh

A en croire le vice rapporteur de la HAPLUCIA, Ayayi Apélété Kudjoh, cette caravane a également pour objectif de faire connaître l’institution ainsi que ses missions, et enfin elle annonce les couleurs de la journée du 11 juillet 2023, d’après.

L’idée derrière l’instauration du 11 juillet comme la journée africaine de lutte contre la corruption est d’amener les Africains concernés à s’arrêter pour réfléchir aux progrès de la lutte contre la corruption dans leurs communautés, de faire un état des lieux de ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas et envisager les perspectives d’avenir.

Siège de la HAPLUCIA

En effet, le Togo tout comme l’Afrique a un très grand problème de corruption. Il est d’ailleurs qualifié par le président de la Cour constitutionnelle comme étant le deuxième sport le plus pratiqué au Togo après le football.

Les médias dans leurs analyses ou reportages, à travers les gros titres dressent un tableau sombre du pays en ce sens.

Selon les informations, le favoritisme, le népotisme, les retro-commissions dans les marchés publics, les fausses factures, les surfacturations, pour ne citer que ceux-ci font perdre au Togo, au moins dix milliards de francs CFA chaque année et 50 milliards de dollars à l’Afrique.

Toutes ces pratiques illégales freinent les efforts du Togo et du continent africain pour sortir les habitants de la pauvreté, les nourrir et assurer un avenir meilleur à leurs jeunesses.

La corruption a également un impact négatif sur la réalisation des objectifs mondiaux du développement durable.

Cette année, le thème retenu à l’occasion du 11 juillet est « CUAPLCC, 20 ans après : réalisations et perspectives ». Pour se faire, une conférence-débat qui a regroupé aussi bien les pouvoirs publics que les organisations de la société civile ainsi que le secteur privé a été organisée le mardi 11 juillet au siège de la HAPLUCIA à Lomé au quartier Kégué .

La conférence du 11 juillet 2023 au Togo offre la pause nécessaire aux acteurs pour évaluer les progrès relatifs à la lutte contre la corruption, réalisés à ce jour avec la convention susmentionnée, la viabilité des outils existants, le potentiel des nouvelles idées, et les mesures ou actions qui doivent être renforcées.

À ce jour, il n’existe pas de preuves que la corruption diminue au Togo ou en Afrique, mais il existe tout de même des preuves solides que les efforts se multiplient avec des coordinations nationales, locales ou institutionnelles de plus en plus fortes.

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