Situation sociopolitique au Niger : Les évêques du Togo en phase avec Faure Gnassingbé

Aux lendemains du coup d’État orchestré par les militaires au Niger, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a annoncé une multitude de mesures contraignantes à l’endroit des nouvelles autorités nigériennes avec en toile de fond une attaque militaire visant à restaurer le président déchu Bazoum dans ses fonctions.

 

La Conférence des Évêques du Togo (CET) ne cesse d’intercéder en faveur de la paix, à l’instar de ses compères du Burkina, du Niger et du Bénin.

Après avoir demandé en début de semaine dernière, trois jours de prières en signe de solidarité envers « le peuple frère du Niger », les évêques du Togo appellent les acteurs politiques de la sous-région à revoir leur copie en levant les sanctions imposées par l’institution communautaire.

La CET préconise la résolution de la situation sociopolitique au Niger par voie diplomatique en suggérant une rencontre de tous les protagonistes autour d’une table de négociation.

En effet, dans une déclaration en date du lundi 14 août 2023, la Conférence des évêques du Togo, réaffirme sa solidarité avec le peuple du Niger et en appelle à la « conscience » et au « sens de responsabilité » des décideurs politiques et les invite à privilégier coûte que coûte la voie diplomatique de négociation, de dialogue et de médiation dans la recherche de solution à la crise qui prévaut au Niger, en écoutant les cris de détresse du peuple nigérien.

Les évêques du Togo ont, dans leur récente sortie, exprimé leur opposition à l’option militaire dans le règlement de la crise politique prévalant au Niger depuis le coup d’État du 26 juillet.

La CET justifie sa contribution à la résolution de la situation nigérienne par la prise en considération de certains points. Il s’agit notamment de : l’exhortation à la retenue, au discernement et au bon sens des Cardinaux, Archevêques et Evêques des CERAO/RECOWA aux autorités politiques, en date du 04 août 2023 ; la réelle interdépendance entre les populations des pays de l’Afrique de l’Ouest, sur le plan sociale, économique et sécuritaire ; les conditions de vie déjà précaires de la population nigérienne et de celles des pays de la sous-région, exposées et menacées par le terrorisme et l’extrémisme violent ; et les violences et les guerres toujours source de fragilisation et de paupérisation des populations.

Les évêques estiment également que les premières victimes des décisions de la CEDEAO sont les populations civiles, notamment les femmes et les enfants.

Par ailleurs, le Président de la CET, Mgr Benoît Alowonou et les siens saluent « la courageuse, sage et prudente position des dirigeants de beaucoup de pays dont le Togo, des leaders politiques et de la société civile de notre sous-région, qui privilégient la voie du dialogue dans le discernement et la responsabilité devant l’histoire ».

S’agissant de sa dernière exhortation, notamment celle du triduum de prière comme « soutien spirituel » au peuple nigérien, la CET a saisi l’occasion pour remercier tous ceux qui ont prié au Togo durant les trois jours recommandés, et qui continuent de porter la situation du Niger dans leurs prières au quotidien.

« En réitérant notre proximité aux Evêques et au peuple frère du Niger ainsi que notre attachement à la valeur de la paix sociale, nous continuons d’implorer du Seigneur la grâce d’un retour rapide au calme et à la compréhension mutuelle, pour le bien de tous », ont-ils assuré.

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