Grâce présidentielle pour 956 détenus : le CACIT plaide en faveur des prisonniers politiques

Il y a quelques jours, le chef de l’État togolais, Faure Gnassingbé, a pris une décision cruciale en faisant libérer 956 détenus des prisons civiles du Togo par grâce présidentielle. Cette initiative, saluée par le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT), est perçue comme un pas vers la mise en œuvre de la politique de désengorgement des établissements pénitentiaires du pays. Cependant, le CACIT profite de cette occasion pour rappeler l’attention sur les détenus politiques et appeler à des actions concrètes pour leur libération.

Selon le Directeur exécutif du CACIT, Ghislain Koffi Nyaku, cette grâce présidentielle reflète une réponse aux recommandations des mécanismes internationaux de protection des droits de l’homme, soulignant l’importance de l’amélioration des conditions de détention au Togo. Cependant, le collectif insiste sur la nécessité de considérer les détenus impliqués dans des affaires liées à la situation sociopolitique du pays. Ces personnes, certaines en détention depuis 2018, font face à des accusations variées, telles que le trouble à l’ordre public et l’apologie de crimes et délits, des infractions prévues par le code pénal togolais.

Le CACIT plaide en faveur d’une action immédiate pour ces détenus, en soulignant la possibilité d’une libération provisoire, une mesure légale existante que certains d’entre eux pourraient bénéficier. De plus, le collectif encourage l’État togolais à se conformer à la décision de la Cour de justice de la CEDEAO rendue le 7 juin 2023, demandant la libération de Sakibou Akohsi et de neuf autres personnes. Cette étape, selon le CACIT, contribuerait à renforcer la cohésion sociale et à apaiser les tensions, particulièrement en prévision des prochaines échéances électorales.

Dans un contexte où l’État de droit et la protection des droits de l’homme sont au cœur des préoccupations internationales, le Togo se trouve à un carrefour crucial. La manière dont les autorités réagiront à ces appels à l’action définira non seulement l’avenir des personnes concernées mais aussi l’image du pays sur la scène internationale.

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